Auteur: Michellet
Date: 18-04-14 18:19 >>> Répondre à ce message
Est-ce un article alarmant ou alarmiste ? Quelle est la réalité ? Il semble bien qu'il y ait de plus en plus de cambriolages violents (en particulier contre les stations service) et d'agression de blancs isolés. Pas bon pour le tourisme tout ça. Et il est encore une fois démontré que les vigiles et gardiens ne servent pas à grand chose devant une bande déterminée et sur-armée.
Braquages, agressions, cambriolages et vols de bétail sont les maux quotidiens qui sévissent dans le département de Mbour. Considéré comme l’eldorado du Sénégal, Mbour attire les malfaiteurs de tout acabit et de divers horizons qui ont jeté leur dévolu sur la Petite Côte pour se remplir les poches, sans grands efforts.
Il ne fait plus bon vivre à Mbour. Dans ce département situé à 83 km de Dakar, les citoyens ne dorment plus du sommeil du juste. Le coupable ? L’insécurité galopante qui prend de plus en plus d’ampleur dans le département. Chaque jour, au réveil, des attaques violentes perpétrées par des bandes fortement armées et véhiculées qui agissent en toute impunité dans le département sont décomptées. Les citoyens sont désemparés face à ce fléau qui gangrène la Petite Côte. De Sindia à Saly, en passant par Nguékokh, Mbour commune, Nianing et Warang, Sandiara, Thiadiaye, Fissel, Ndiaganiao, l’insécurité gagne de plus en plus du terrain avec son lot quotidien de braquages, agressions, cambriolages et vol de bétail.
En l’espace de deux mois, trois stations d’essence, celle de Nguékokh, Nianing et de Ndiada vers Nuégniène ont été attaquées par des caïds armés jusqu’aux dents et munis de véhicules. Ces attaques n’ont pas été effectuées par des enfants de cœur puisqu’ils avaient minutieusement préparé leurs coups en utilisant une violence inouïe. Celle de Nguékokh a été la plus spectaculaire, car les malfrats, après avoir ligoté les vigiles et les pompistes, ont continué à servir les clients comme si de rien n’était. Ils ont, par la suite, saccagé le matériel qui se trouvait dans le bureau du gérant et dans celui de la boutique, après avoir mis hors d’état d’utilisation les caméras de surveillance.
Quelques jours après, c’était au tour de la station Elton de Nianing d’être attaquée par une dizaine d’individus qui sont arrivés par surprise pour ligoter les deux vigiles avant de défoncer le bureau où était supposé être gardé l’argent représentant la recette du week-end. Malmené par les bandits, l’un des vigiles qui a tenté de riposter, a reçu un coup de marteau sur la tête et s’est retrouvé à l’hôpital. La dernière station d’essence qui a reçu des visiteurs nocturnes est celle de Ndiada, située dans la communauté rurale de Nguéniène, c’était avant-hier. Face au grand nombre de malfrats, les vigiles se sont laissés faire pou ne pas mettre leur vie en danger.
C’est le couvre-feu dès la tombée de la nuit
Dans certains quartiers périphériques, le fait de se promener constitue un danger pour les citoyens. Des délinquants sont prêts à tendre des embuscades à un citoyen isolé pour le dépouiller de ses biens. Chaque jour, des plaintes pour agression sur des citoyens sénégalais ou des étrangers sont déposées sur les pupitres des commissariats ou dans les brigades de gendarmerie. Les agresseurs, pour la plupart, proviennent d’autres horizons. Acculés par les forces de l’ordre dans leurs localités respectives, ils se replient dans la capitale de la Petite Côte où ils ne sont pas entravés dans leurs actes ignobles.
L’exemple du lutteur Pathé Baldé et deux de ses complies arrêtés par les pandores de Saly est encore frais dans les mémoires. Le frère de Ama Baldé et sa bande avaient jeté leur dévolu sur les touristes et les résidents de Saly et environnants. Leur modus operandi consistait à repérer les Européens, de jour comme de nuit, pour les attaquer sauvagement et les dépouiller de leurs biens. Les hommes du Major Demba Sène, ayant reçu des informations émanant des populations et des indics, avaient identifié le caïd et son refuge. C’est lors d’une matinée de relâche alors que Pathé Baldé et ses compères ne s’y attendaient pas qu’ils seront pris en tenaille dans les ruelles de Niax-Niaxal après une course-poursuite époustouflante avec les pandores.
Dans les jours qui ont suivi, c’est un autre agresseur solitaire, Abdou Karim Diallo Loum, demeurant à Mbour, qui profitait toujours de l’isolement des Européens pour les attaquer par surprise. Alors que la dame Murielle Jonkhere revenait de la boutique du coin à Niax-Niakhal, elle a été brutalement prise à partie par le bandit qui a dérobé son bracelet en or et sa sacoche qui contenait la somme de 5 000 francs. Ameutés par les cris de la dame, les voisins sont accourus et l’ont poursuivi pour ensuite l’arrêter et le mettre à la disposition des pandores de Mbour. La dame s’est retrouvée avec un bras cassé et plusieurs contusions sur le corps et la tête.
La veille, une Française de 78 ans, cible du brigand, avait écourté ses vacances parce que dégoûtée par le pays. Dans la même semaine, une dizaine d’agresseurs qui s’attaquaient principalement aux touristes étaient alpagués par les gendarmes de Saly et remis à la justice qui collaborait avec les populations. Depuis quelques jours, on a senti une accalmie à Saly car la population veut prendre en charge la sécurité du quartier et il y a quelques jours, un forum a été organisé par les habitants en présence de la gendarmerie et des autorités de la commune pour lutter contre les agressions et les cambriolages. A l’unanimité, les habitants ont accepté de collaborer avec les gendarmes dans le but de dénoncer tout suspect.
Les cambriolages, énigme pour les forces de l’ordre
Dans les zones habitées par des Européens, on constate plus de cambriolages dans les résidences. C’est le cas de Saly, Somone, Nianing, et Warang. A Mbour commune, c’est le phénomène des cambriolages de commerces qui domine. Il suffit de faire un crochet dans les cafés, pour entendre des cas de cambriolage dont sont victimes ces Européens. Malgré les efforts de la gendarmerie, le mal persiste et il est difficile avec les moyens dont disposent les pandores, d’arriver à éradiquer ces séries de cambriolages.
Rien qu’à Nianing qui compte plus de 15 000 âmes, la solution est loin d’être trouvée. Distant d’une dizaine de kilomètres de Mbour, Nianing est à la merci des malfaiteurs qui n’hésitent pas à utiliser des motos pour arriver à leur fin. Dans la nuit du 25 au 26 février, une boutique appartenant à un ressortissant mauritanien répondant au nom de Abdou Aïdara a été la cible d’une bande de voleurs sans scrupule. Ayant tenté en vain de défoncer les portes de la boutique qui donnent sur la route, les malfrats ont sauté par-dessus le mur de la maison pour ouvrir, par effraction, la porte intérieure, en tenant en respect la famille tandis que l’autre moitié de la bande en faisait autant pour les habitants du quartier en tirant des coups de feu en l’air, comme dans les films Western. Quelques jours auparavant, c’était une boutique qui a été cambriolée et selon Abdou Aïdara, c’est la énième fois que cette boutique est victime de cambriolage. La population de Nianing ne sait plus à quel saint se vouer et demande aux autorités un poste de police ou de gendarmerie pour dissuader les malfaiteurs qui semblent avoir élu domicile dans cette partie de la Petite Côte.
La commune de Mbour n’est pas en reste. Chaque nuit, des cas de cambriolage sont signalés dans une partie de la ville. Le dernier en date remonte au 16 mars passé et c’est une boutique située au quartier Oncad qui a été dévalisée par des individus, emportant diverses marchandises à bord d’un véhicule. Dans la même soirée, un véhicule qui transportait un émigré en provenance d’Europe, a été poursuivi par un autre à travers les rues du quartier Liberté pour dérober les biens de ce dernier. Les cas de cambriolage font flores à Mbour et les énumérer relèverait d’un travail de longue haleine. Conscientes de cette situation, les autorités du département ont organisé une réunion, le 3 mars dernier, pour se pencher sur la problématique de la sécurité dans le département.
Le vol de bétail, la grosse épine au pied des éleveurs
Même si le vol de bétail a connu une baisse grâce aux efforts de la Brigade de Mbour, il n’en demeure pas moins qu’il a complètement disparu. Ces derniers mois, plusieurs voleurs de bétail on été arrêtés par les pandores et les éleveurs avaient manifesté leur contentement à l’égard des forces de l’ordre. Bénéficiant de complicité à la Seras et auprès des chauffeurs, les voleurs échappaient toujours à la surveillance des gendarmes qui ont utilisé des grands moyens pour purger ce filon qui commençait à prendre de l’ampleur. Et aujourd’hui, «force est de constater que le vol de bétail a baissé à Mbour et ses environnants», selon le commandant de brigade, Mbaye Seck. Seulement, il existe encore des poches de résistance. C’est le cas de Ndiaganiao où le vol de bétail va crescendo du fait de sa proximité avec le marché hebdomadaire de Sandiara.
ALIOUNE DIOP
PS: Et comme de plus en plus de résidents partent et comme de plus en plus de touristes ne viennent plus..CQFD.
Ndà nk-ndà nk ay jà pp golo cib ñaay.
Posté depuis www.senegalaisement.com
|
|